Un jour, l’homme fera l’effort de se redécouvrir et d’ouvrir son cœur à l’humanité, un jour, l’homme se rappellera qu’il n’était jadis qu’un enfant. C’est ce jour-là que ce monde pourra changer.
Toi qui entraine des armées, toi qui porte la haine dans ton cœur : tu as oublié qui tu étais, tu ne sais plus d’où tu viens. Tu as oublié cet enfant qui pleurait dans les bras de sa mère, tu as oublié la tendresse de son amour, son sein qui t’as nourri, ces moments de jeux et de complicité. Un jour, tu es devenu un adolescent, puis un homme, et tu as perdu ton âme. Reviens en arrière, redeviens l’enfant que tu étais, même juste un instant. Rappelle-toi la richesse de ton cœur à ce moment-là. Rappelle-toi la tendresse de tes parents quand tu pleurais, la fatigue de ton père qui travailler dur pour que tu puisses devenir l’homme qu’il rêvait que tu deviennes. Pense juste à ces moments où ton cœur était encore pure.
A chaque vie humaine que tu détruits, que ce soit par les armes ou la violence physique ou morale, tu t’éloignes un peu plus de l’enfant que tu étais. L’image de celui qui inventait le monde avec ses copains depuis le fond de la cour d’école, de celui qui pleurait dans les bras de ses parents à chaque déception, cette image de qui tu es vraiment a été balayée de tes souvenir depuis trop longtemps.
Reviens ! Je t’en conjure… Saches que cette souffrance que tu infliges à ton prochain, tu l’infliges à ta propre mère, à ton propre père et pire encore, à toi-même. La violence et la haine te perdent dans les abîmes du mal et ceux qui t’ont aimé un jour pleurent de te voir détruire et de te détruire à la fois. Cette arme que tu possèdes et dont tu es si fier te tue un peu plus à chaque vie que tu prends.
Mais quelque part au fond de toi se cache toujours l’enfant que tu étais. Reprends conscience de la bonté qui animait ton cœur. N’attends pas qu’il soit trop tard… Car à l’aube de ta mort tu seras forcé de faire le bilan, et tu réaliseras à quel point tu es loin de cet aïeul, de ce grand père, de ce grand oncle, qui un jour t’as assis sur ses genoux pour te raconter l’histoire de sa vie, lui qui a souffert pour notre liberté, et pour ton avenir…
Toi qui est devenu un homme, avant de poursuivre ta route, tu devrais songer à cela :
« N’oubliez jamais comment bat le cœur d’un enfant qui a peur… Le jour où l’homme posera les armes aux pieds des enfants alors ce jour, le monde changera. »
« La chevelure de pluie s’est défaite
De l’orage naît l’espoir infini
D’un amour retrouvé
Qui s’arrache à l’oubli
Pour ressusciter la mémoire de l’enfant
Dans le cœur de l’homme.
Le cœur d’un enfant c’est grand
L’amour s’y déverse en cascade
L’ours blanc y fait des glissades
Sur la seule neige du monde qui dure vraiment
Le cœur d’un entant c’est grand
Le temps s’y transforme en espace
Et l’espace en un instant
Peut devenir le temps qui passe
Le cœur d’un enfant c’est grand
On y voit la lune qui se déplace
On y voit le bleu firmament
Dans l’cœur d’un enfant y a de la place
Le cœur d’un enfant… c’est grand »